Le bus gravit les coteaux de la cuvette bouillonnante qui abrite Mexico-city, déjà on aperçoit à travers la vitre le nuage flou de pollution qui recouvre la ville, logé au fond de la vallée. On a rapidement tendance à oublier de s’arracher de cette bulle frémissante qu’est la capitale mexicaine.
De l’autre côté de la montagne, c’est comme un autre monde. Calme, vert, et chaud. Au Mexique aussi, l’hiver est arrivé, certes bien loin des camaïeux grisonnants de la France, mais quelques degrés se sont tout de même échappés discrètement.
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Cuernavaca est d’un contraste saisissant. L’air est chaud, le soleil ricoche ses couleurs orangées sur les façades vibrantes de couleurs. En fin de journée, une foule monstre s’empare des parcs, et jardins. Les Mexicains disent de Cuernavaca qu’elle est la ville du printemps éternel.
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Dans quelques jours, le Mexique fêtera le célèbre Día de muertos, mais déjà les villes et villages s’apprêtent, les festivités sont lancées. Les Catrinas, ces squelettes de femmes maquillées et habillées de mille et une couleur, décorent les rues. Des petits fanions de papiers sont tendus dans chaque avenue, et des tonnes d’Autels pour les défunts sont confectionnés à chaque coin de la ville.
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Le Día de muertos est le grand jour où les morts peuvent redescendre sur terre. On leurs prépare donc de grands Autels, composés de leurs plats préférés, débordants de fleurs fraîches, et d’offrandes de toutes sortes. Le 1er Novembre est consacré aux enfants décédés, le 2 est celui des adultes. Le plus étonnant, dans cette fête traditionnelle d’origine indigène, reste son entremêlement avec l’église. Les conquérants, n’auront jamais réussi à écraser complètement les croyances de ce pays. Le Mexique entretient un rapport très particulier avec la mort. Ici on ne la craint pas, on la fête, on danse, on boit, on la vénère presque. C’est sidérant et passionnant.
La mort est imaginée comme un autre monde coloré, où s’entremêlent ces squelettes joyeux parés de tous les artifices et coutumes des vivants et fait l’objet de milliers d’objets sculptés, de dessins, de bijoux etc.
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Tape « Día de muertos» sur google image puis « Toussaint France » tu verras le contraste par toi-même.
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Je te conseille vivement si tu passes à Cuernavaca de t’engouffrer dans le gigantesque marché couvert. Une espèce d’économie souterraine, un dédale de stands en tout genre sur des kilomètres, c’est juste complètement fou.