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Srinagar cachemire indien
Kargil cachemire inde
Zojila pass cachemire
Kargil cachemire indien

Sur les "routes" du Cachemire

Zojila pass cachemire

Les portes du cachemire: Zojila Pass

280km plus loin et 8h de bus flirtant parfois avec la neige, les légumes vapeurs et la douceur bouddhiste se sont envolés. Srinagar c’est la jungle mais sans les arbres et la chaleur. D’autres diront que c’est Venise, à chacun son ressenti, je n’y ai pas goûté les pizzas. Les moutons décapités trônent à chaque coin de rue, les mosquées chantent toute la journée et surtout un peu trop la nuit. Sur le folklorique lac de Srinagar les bateaux taxis pêchent le touriste et les hôtels flottants les séquestrent contre des liassent de roupies. Le grand lac envoûtant se révèle être, après exploration, un égout géant dans lequel on pêche, on lave son linge, on évacue les toilettes des centaines d’hôtels flottants, on cultive des légumes et on ou jette aussi ses poubelles. Ce lieu fascine parce qu’il se développe d’une manière inconcevable pour nos esprits européens. Ce pays est une autre galaxie.

Après de longues semaines de sérénités dans les paisibles montagnes, le tumulte de cette ville nous subjugue. Un rien nous ébahit, un rien nous énerve. Seuls blancs en ville (mise à part un black Ninja germain à qui personne n’essaye de vendre quoi que ce soit) nous voilà donc cible de choix pour les vendeurs en tout genre.

Les bateliers nous harcèlent en boucle à chaque passage dans l’avenue touristique pour nous vendre des tours de shikara (la gondole traditionnelle) mais nous préférerions un tour avec Shakira, cependant elle n’est pas là.

Srinagar cachemire indien
Srinagar houseboat
Srinagar cachemire indien
Srinagar cachemire indien
Srinagar cachemire indien
Srinagar cachemire indien
Srinagar cachemire indien

Il paraît que Srinagar est entourée de montagnes.

Difficile à confirmer, un épais brouillard (dont la composition m’angoisse) empêche de voir quoi que ce soit. L’ambiance est dans le genre hiver en Picardie. J’en viens à me demander si derrière le ciel hivernal de ma campagne natale ne se cacherait pas aussi quelques sommets dissimulés.

Enfin bon, ce nuage douteux pare les infinies scènes de rue de cette ville d’un esthétique filtre sépia, un peu comme à la télé. Et quand on regarde la télé, on ne réfléchis pas trop à l’impact que cela peut avoir sur notre santé. Alors profitons du film. On avisera quand l’écran s’éteindra.

Srinagar Dal lake
Srinagar houseboat
Srinagar cachemire indien
Srinagar Dal lake

Vallée d’Aru, les campagnes du Cachemire

Nous avons tenté d’échapper à la pollution citadine, mais manque de pot (d’échappement) celle ci nous a vu partir et nous a suivie.

Après quelques kilomètres de marche depuis le village d’Aru, malgré le soleil matinal prometteur et l’altitude conséquente, nous observons la vallée se voiler de nouveau. Peu de doute possible, ça ne ressemble pas à une brume lambda. La brume je la connais moi.

Au village les rues sont essentiellement masculines. Les grands barbus et moins barbus arpentent les ruelles de terre habillés de leurs longues robes de laine aux couleurs ternes. Sous la soutane, ils cachent un petit panier en osier chargé de braises chaudes qu’ils ne quittent jamais. Les maisons sont de taules et de briques, et sur leurs toits croassent de gros corbeaux qui ajoutent une touche finale à ce décor surprenant.

Nous voilà encore passé dans un autre monde. L’Inde c’est comme un jeu vidéo, on gagne des points de vie, on en perd aussi, on passe dans un tunnel et nous voilà dans un niveau supérieur avec un nouveau décor.

Dans les vallées du cachemire

Il y a plus de chevaux que d’hommes. La balade équestre à atteint son paroxysme. Les modes de transport dans cette partie du pays sont d’une créativité sans fin. Tout est bon pour ne pas marcher. Le tarif du poney dépassant celui de la gondole, nous nous en remettons au stop pour le plus grand plaisir des touristes indiens. Le Nord de l’Inde est peuplé de multitudes d’ethnies qui finalement, a part le passeport n’ont pas grand chose d’indien. Il est aisé de reconnaître un (ou cent) touriste indien dans cette botte de foin.

Ces touristes donc, ne s’arrêtent pas pour partager une place dans leurs voitures et accessoirement avoir une vraie conversation, mais ils marquent simplement un arrêt pour nous observer de près ou nous prendre en photo. Nous faisons partie du package vacances dans le Cachemire. J’imagine le diaporama en rentrant à Calcutta. « Ici nous sur la gondole à Srinagar, ah et là nous avons fait du poney en montagne, et ici regardez sur le bord de la route deux blancs à l’état sauvage ! Je me suis arrêté pour détourner leur attention pendant que Valérie prenait des photos d’eux à l’arrière. Du stop ? C’est vrai que maintenant que tu le dis, ils disaient aller dans le même village que nous. J’étais trop préoccupé par ma photo pour Facebook je n’ai pas du tout écouté ce qu’ils disaient. »

Vallée d'Aru cachemire indien
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