Marrackech, Essaouira, et l’Atlas.
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Les mouettes dansent de leurs grandes ailes blanches, sur le ciel d’un bleu éclatant pendant que les hommes aux grandes bottes blanches s’affairent dans un joyeux bordel.
Les chats se prélassent par dizaines dans les filets de pêche étalés sous le soleil matinal et les coques des bateaux reflètent leurs couleurs chatoyantes dans l’eau du port. Au milieu de cette scène à la beauté cinématographique, un homme juché d’un grand chapeau de paille, est assis sur une petite caisse en bois. Insensible à l’effervescence qui l’entoure il démêlent patiemment son gigantesque filet de pêche aux couleurs pourpre. Spectacle hors du temps sur le grouillant port de pêche bleuté d’Essaouira.
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Marrackech.
L’odeur à la descente de l’avion chatouille mes souvenirs d’adolescence.
Marrackech, invasion touristique. Aucun échange n’est naturel, c’est un jeu qu’ils répètent inlassablement, tu ne les intéresses pas, tu es juste un blanc bec de plus dans cet amas empoté qui arpentent les rues étroites de leur ville grouillante. Marrakech m’insupporte. Théâtre géant, marocain comédien, ou l’échange est à sens unique. Tu es et restera touriste. Manipulateurs, beaux parleurs, profiteurs, ils ne te montreront que les vicieuses facettes de leur personnalité. Je sais que le Maroc est bien plus que ça.
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Ici aussi s’applique la triste réalité du tourisme de masse. Les poitrines débordantes s’entremêlent au burkas invisibles, les mendiants se sont vus chassés des rues à touriste, et on a refait une beauté à la médina pour l’exhiber entre deux photos de la piscine de l’hôtel.
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