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L’insécurité ne se ressent pas en temps réel mais comme un murmure constant, partout. Des histoires qui se racontent, des gros titres dans les journaux, des mots de mise en garde dans la rue. Mais au quotidien, les échanges sont simples et souriants. Les conversations s’engagent facilement, les conseils sont donnés de bons cœurs, le contact semble facile.
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Un pays a double visage. Celui crasseux de la crainte constante, de la pauvreté, et de la drogue, et l’autre ensoleillé, dansant au son de la musique folklorique, riche de sa cuisine, chantant de sa langue hispanique, et chaleureux de ses habitants.
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Partout il y a ces affichettes avec les photos de personnes disparues. Jamais les mêmes. Ils ont 75 ans, 13, 25, 40. Frissons. Il y a des petites choses qui commencent à apparaître, discrètement. Cette brutalité étouffée qui parfois se faufile jusqu’aux oreilles des touristes un peu trop cajolés par le gouvernement.
Article du
30 novembre 2016