Sécurité au Mexique, que penser ?

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L’insécurité ne se ressent pas en temps réel mais comme un murmure constant, partout. Des histoires qui se racontent, des gros titres dans les journaux, des mots de mise en garde dans la rue. Mais au quotidien, les échanges sont simples et souriants. Les conversations s’engagent facilement, les conseils sont donnés de bons cœurs, le contact semble facile.

Un pays a double visage. Celui crasseux de la crainte constante, de la pauvreté, et de la drogue, et l’autre ensoleillé, dansant au son de la musique folklorique, riche de sa cuisine, chantant de sa langue hispanique, et chaleureux de ses habitants.

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Partout il y a ces affichettes avec les photos de personnes disparues. Jamais les mêmes. Ils ont 75 ans, 13, 25, 40. Frissons. Il y a des petites choses qui commencent à apparaître, discrètement. Cette brutalité étouffée qui parfois se faufile jusqu’aux oreilles des touristes un peu trop cajolés par le gouvernement.

Je pense que le Mexique est le premier pays je voyage en me posant autant de questions sur ma sécurité. J’ai clairement traversé un épisode de paranoïa. Sensibilité accrue, trop de « on m’a dit que », trop de négatif en trop en de temps,  je ne sais pas si le problème venait de mon état d’esprit à cette période ou si la réalité était clairement flippante.

Toujours est-il qu’après avoir quitté le calme de la station balnéaire de Puerto Escondido, nous décidons de rejoindre Oaxaca. Cette ville sonne comme un son de guerre aux oreilles des Mexicains. Les médias la surchargent d’éléments effrayants car, comme je l’ai expliqué dans un autre article, elle est le cœur de plusieurs cris de révolte. À Oaxaca, j’ai donc ouvert violemment les yeux sur ce qu’est réellement la vie au Mexique. J’ai commencé à un peu plus creuser le sujet, à regarder des documentaires, et poser plus de questions, à ne plus prendre à la légère les conversations, et j’ai réalisé, que non, au Mexique on ne voyage pas en sifflotant paisiblement. Début de la paranoïa. Je suis hyper réceptive à toutes les histoires sordides qui tournent, finis les «ils en rajoutent des couches». La réalité au Mexique n’est pas la douceur de la vie en Europe, la violence est clairement omniprésente. Rien que les unes de journaux suffisent à vous faire frissonner, farandoles de cadavres ensanglantés, la dose journalière de macabres nouvelles, les Mexicains n’y prêtent même plus attention.
 
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Mais en trois mois, rien n’est jamais arrivé. J’ai malheureusement vu la vie en noir pendant quelques jours. Pas une once de malveillance. J’ai juste eu peur, j’ai juste trop écouté, j’ai trop lu, j’ai juste clairement expérimenté ce qu’était la paranoïa. La crainte entraîne les problèmes, plus tu seras tendu, plus tu attiseras le risque. L’image que tu vas renvoyer ricochera sur ton interlocuteur.

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> Retrouve plus de conseil dans l’article “Préparer son départ” ainsi que sur le site de Chapka

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