Vilnus. Samedi soir, il est 19h. Nous sommes attablées dans un petit restaurant du centre ville, une petite soupe après une soirée un peu trop arrosée.

Demain matin réveil tôt pour le château de Trakaï avant de reprendre l’avion pour la France.

À la table derrière nous, un couple de jeunes Russes. Lui, propre et bien habillé, elle, talons aiguilles, cheveux blond-prostitué, mini-jupe, manteau en fourrure. Le couple roucoule sous les yeux de 3 lituaniens déjà bien amochés par leurs bières qu’ils enchainent joyeusement. Ils parlent fort, rotent comme des ogres, cassent leurs verres. Je me déplace de l’autre coté de la table, prés de Chloé, et nous assistons à la scène en sirotant nos soupes. Un des lituanien tente une approche avec la jeune russe au décolleté plongeant, en lui proposant galamment de l’aider à enlever sa fourrure au retour de sa pose clope. Grave erreur de sa part. Madame la duchesse le fusille du regard, et implore de ses yeux de biche effarouchée son tendre de remettre ces gens à leur places. Aucun des deux clans n’a de langues communes, c’est donc dans un étrange conflit de regards que la scène se règle, pour le plaisir de madame la pauvre duchesse effrayée par ces petits gens du bas peuple.