Dans les pubs il flotte toujours un air de guitare, l’odeur de la bonne bière et le son d’un accordéon s’animant à la table voisine. J’ai toujours cru que ces clichés étaient des conneries à touristes, mais non, Dublin t’accueille chaleureusement au creux de ses bras.
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J’ai clairement déjà consommé beaucoup trop d’images. J’ai passé des journées entières à chercher à me rassasier de cette curiosité étrange pour un pays pourtant si proche.
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Le cinéma s’est déjà chargé de m’en forger une image bien dessinée. Oscillant entre les banlieues anglaises d’Édimbourg dans Transpotting, les villages de bord de mer écossais du poignant Breaking the waves de Lars von Trier, le magique The song of the sea de l’irlandais Tomm Moore et encore le charisme de l’acteur fétiche du pays, Cillian Murphy dans Peacky Blinders, j’ai déjà tout en tête. Le risque maintenant c’est d’être déçue.
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Je n’ai pas choisi Dublin par hasard. J’ai toujours voulu voir l’Irlande puis j’ai commencé à voyager loin et j’ai oublié. Puis je suis revenue aux sources, en Normandie et mes vieux rêves m’ont rappelé, quand, sur mon bureau sont tombés quelques brochures touristiques sur l’Irlande. J’avais presque oublié.
Réceptivité exacerbée, j’ai doucement commencé à absorber tout ce que je pouvais sur le pays. Comme toujours, une longue période d’obsession géographique avant de froisser les cartes et repartir ailleurs.
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En y réfléchissant, l’Irlande n’est qu’un mélange homogène de mes racines. Grande sœur de la Normandie par ses paysages verdoyants et majestueux surplombant la mer. Et cousine des terres du Nord de la France par sa rudesse sociale. Je n’ai pas été une minute déçue par cette ville. J’ai tout consommé boulimiquement. J’ai eu comme l’impression de dévorer cette capitale jusqu’à la dernière minute d’énergie.
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Dublin est vivante. Au-delà d’une architecture tellement maîtrisée, Dublin surprend par son aisance humaine. Pas de fausses courbettes pendant 2 h, en Irlande on va droit au but et toujours en ponctuant son intervention d’une note joyeuse. Le contact est facile, naturel, j’ai eu cette sensation de rencontrer des tonnes de personnes, de vivre 3 semaines en 3 jours.
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Il y a 3 ans nous partions ensemble en Nouvelle-Zélande. Curieuse coïncidence. Nous découvrons aujourd’hui que c’est presque toute la culture Irlandaise qui a été importée chez les kiwis. Pubs omis malheureusement.
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Voyager avec la mauvaise personne peut vite ruiner un voyage, voyager avec la bonne le décuplera, comme un peu de sel dans ton plat.
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Dublin fait partie de ces endroits qui te déconnectent. Ville à taille humaine, elle offre de magnifique paysage à quelques kilomètres, des plages à portée de main et une vie culturelle et nocturne non négligeable.
Dans les pubs il flotte toujours un air de guitare, l’odeur de la bonne bière et le son d’un accordéon s’animant à la table voisine. J’ai toujours cru que ces clichés étaient des conneries à touristes, mais non, Dublin t’accueille chaleureusement au creux de ses bras.
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On avait rien prévu, ou le peu, nous ne l’avons finalement pas fait. Mais en une matinée notre carte s’est rapidement emplie de lieux recommandés par ces gens, nous accostant si facilement dans la rue, à la vue de notre dégaine de touristes paumés. Alors ne visitez pas les dix milles attractions des guides touristiques débordant de monde, mais nouez vos lacets et marchez à ne plus sentir vos pieds, et laissez la ville venir vous chatouiller.
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Dublin sur le web :
- On les a cherchés mais impossible de croiser les mystérieux cavaliers de Smithfield de Vice…
- Le blog carnet de traverse propose plusieurs chouettes adresses en ville
- Dublin par mon acolyte
Quelques adresses que je vais quand même faire tourner :
- Louer des vélos super cheap au 12 Usher’s Island, Dublin (impossible de trouver son site mais c’est les moins chers de la ville).
- Aller casser la croûte à Cornucopia restaurant au 19/20 Wicklow Street. Je ne suis pas le moins du monde vegan mais wala c’est bon !
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Article du
6 septembre 2016